En contrat d’insertion professionnelle dans le maraîchage (Le maraîchage, un tremplin pour reprendre une activité) depuis presque un an au sein du Jardin de Cocagne de Vaillant, ferme bio en insertion dans la Haute-Marne (52), Maryline a su, petit à petit, retrouver le moral.
Un accompagnement personnalisé
Ce changement d’état d’esprit s’est réalisé grâce à l’appui des encadrants sociaux et professionnels qui l’accompagnent tout au long du processus de réinsertion. « Nous mangeons ensemble le midi, ce qui nous permet d’être à l’écoute des salariés, de leur parler et de voir avec eux où ils en sont dans leur projet. On fait ensuite remonter ces informations aux accompagnateurs sociaux qui se chargent de leur trouver une formation, un emploi tout en les aidant à traiter leurs démarches administratives », explique Maroua, animatrice et encadrante du Jardin de Cocagne de Vaillant. Un soutien global donc, qui va au-delà du domaine professionnel, ce qui suppose des rapports de confiance, d’entraide et de respect mutuel : « si la personne veut nous parler de sa vie privée, elle peut. Si elle ne veut pas, on la respecte », ajoute Maroua.
Autre lieu, même combat, avec Carton Plein, une association d’inclusion sociale et professionnelle basée à Paris. Elle propose de collecter à vélo des cartons, auprès des particuliers, des professionnels ou des collectivités, cartons qu’elle remploie ensuite dans son atelier du 18e arrondissement et revend sur sa boutique en ligne. Par ailleurs, elle réalise des déménagements, à vélo uniquement.
Le dispositif « premières heures »
En plus de son rôle d’Entreprise d’insertion, Carton Plein a mis en place un pôle « des premières heures », qui accompagne des personnes qui sont à la rue ou qui y ont vécu. Avec 3, 6 ou 9 heures de travail par semaine (le travail s’adapte à la personne et non le contraire), les personnes retrouvent confiance pas à pas. Elles trient, valorisent, vendent et préparent les commandes des clients. « Les personnes nous sont orientées par les maraudes, les accueils de jour, les centres d’hébergements ou par Pôle emploi (pour notre Entreprise d’insertion). Les travailleurs sociaux nous connaissent et nous travaillons en partenariat », explique Laure Turchet, coordinatrice du Pôle « Dispositif Premières Heures ».
Des possibilités d’embauche variées
Ces structures proposent des CDDI, contrats à durée déterminée d’insertion, qui sont renouvelables pour une durée maximale de 24 mois. Le temps de travail comprend un temps consacré à la construction de son projet professionnel (accompagnement individuel, formations, immersions en entreprises) afin de trouver un emploi chez un employeur dit « classique ».  Les possibilités d’embauche sont nombreuses et variées. Principaux secteurs de recrutement : la restauration, le bâtiment, la finance, le transport, le recyclage et les espaces verts. L’intégration ne se fait pas sur la base de la qualification ou de l’expérience, mais s’établit plutôt sur la motivation, l’aptitude physique et psychologique à travailler. Les contrats de travail de moins de 35 heures permettent aux salariés de dégager du temps pour chercher un travail chez un employeur dit « classique ». La rémunération est, quant à elle, bien souvent équivalente au SMIC (1 589,47 € brut en 2021). Si vous êtes sans emploi depuis longtemps, allocataire des minimas sociaux, sans qualification ou senior, vous pouvez demander à intégrer une entreprise d’insertion. Pour ce faire, vous devez impérativement être accompagné par un prescripteur du service de l’emploi (Pôle emploi ou mission locale de votre commune).