Les boutiques d’Emmaüs Défi
Celle du 104, dans le 19e (5, rue Curial), invite à acheter solidaire et propose des objets déco, vêtements et meubles collectés et triés par les salariés en réinsertion. Le lieu de 120 m2 regorge de produits « vintage » sympas à des prix accessibles. Au magasin Riquet dans le 19e également (40, rue Riquet), l’offre est plus large et pour tous les budgets. Elle est adaptée aux habitants du quartier, notamment ceux qui vivent dans la cité des Orgues de Flandres, qui compte de nombreux logements sociaux. Dans cet espace de 1 000 m2, meubles, vaisselle, déco, petits objets de la maison, livres, vêtements, accessoires, mercerie, appareils électriques et électroniques ne coûtent que quelques euros. La troisième boutique, Emmaüs Campus, ouverte en décembre 2021, déploie ses 130 m2 dans le 13e arrondissement (46, allée Paris-Ivry). Située dans un quartier étudiant, elle a vocation à aider les jeunes à s’équiper à bas prix.
Découvrir tous les métiers avant de choisir
Des vagues de recrutement sont régulièrement organisées par ce chantier d’insertion. Pour être embauché, il suffit d’être domicilié à Paris, d’avoir l’autorisation de travailler sur le territoire français et d’être éloigné de l’emploi. Après avoir assisté à une réunion d’information, les candidat(e)s peuvent signer leur contrat. Ils bénéficient ensuite d’une semaine d’immersion pour découvrir tous les métiers exercés chez Emmaüs Défi : transport et stockage des produits, tri, vente, standard, vente en ligne… Après cette première semaine de découverte, les candidat(e)s rejoignent une équipe en fonction de leurs compétences, de leurs capacités, de leur projet professionnel ou de leurs affinités. Le contrat, d’une durée maximale de cinq ans, est renouvelé tous les six mois en fonction de l’évolution de la situation de chacun et de son besoin d’accompagnement.
Un accompagnement socio-professionnel
« Chez Emmaüs Défi, nous travaillons sur l’emploi mais aussi sur les questions sociales, précise Philippine Garde. Les salariés restent en moyenne trois ans. Les situations sont très variées, mais nous comptons environ 50 % de sorties dites “dynamiques” qui correspondent à l’obtention d’un emploi dans une entreprise, à l’inscription à une formation ou à une sortie vers une autre structure d’insertion. » Les salariés pratiquent une activité opérationnelle et reçoivent en parallèle un accompagnement socio-professionnel (santé, logement, retour à l’emploi…). Leur vie professionnelle au sein de l’association est ponctuée de formations pendant le temps de travail, d’immersions en entreprise pour découvrir d’autres métiers et d’autres environnements professionnels.